Gérard Dossmann (1957-1963)

Gérard Dossmann 1957 à 1963 
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Après ton passage au collège de la 6e à la 1e, quel a été ton parcours professionnel ?
 
A la sortie de Matzenheim ce fut la terminale par un passage au Lycée Pasteur puis au Lycée de Haguenau et le Bac Math Elem, suivi par une Maîtrise en Chimie Physique et d’un AEA en Chimie Nucléaire. Tout en enseignant comme professeur auxiliaire au Lycée de Saverne puis au CET de Wissembourg, je prépare l’agrégation de Chimie. Après le service militaire comme professeur du contingent à l’école militaire de Strasbourg, je découvre les Brevets d’invention et reprend une année d‘études au Centre d’études internationale de la propriété industrielle. Je rentre en juin 1973 comme ingénieur brevet, dans l’un des grands cabinets de Propriété Industrielle français, le Bureau Casalonga fondé en 1867, .
 
Parallèlement j’ai pris goût au Droit et me lance dans une Maîtrise en droit des Affaires à l’université Paris II Assas, la greffe a pris puisque je poursuis par un DEA en Droit de la propriété Industrielle avec l’Université de Montpellier, tout en travaillant.
 
Professionnellement je gagne très vite la confiance d’Alain Casalonga, une des références doctrinale à l’époque, qui m’associe dans de gros procès tel que la bataille du diamant industriel, des fours à pyrolyse, des colorations pour cheveux, des herbicides….
 
En 1988 je deviens le premier associé hors de la famille. Aujourd’hui le cabinet dépasse les 100 collaborateurs avec des bureaux à Munich, Alicante, Grenoble.
 
Mon travail c’est le conseil, (la rédaction, la défense ou l’attaque de brevets) dans le cadre d’une profession libérale pour des sociétés telles que L’Oréal, les Laboratoires Servier, Dow Chemical, General Electric, Schering Plough, Monsanto, GlaxoSmithKline, Waters.....
Depuis la création de L’office Européen des Brevets à Munich en 1978, ma profession a totalement changé, je plaide entre 30 et 40 dossiers par an devant les instances de cet office en Français ou Anglais….(nb mes seuls cours d’anglais sont ceux dont j’ai bénéficié à Matzenheim avec le frère Félicien)
 
Et l’enseignement ?
 
Je n’ai pas totalement quitté mes premières amours et j’interviens depuis 1990 dans le Cadre du CEIPI à l’Université Robert Schumann à Strasbourg pour former les nouvelles générations de mandataires européens amenés à défendre les brevets devant l’Office Européen. Je participe également à la formation des Examinateurs de cet Office et interviens dans des Symposiums ou Colloques Internationaux (Tokyo, Osaka, Washington, Riga, Bucarest Franckfort …..) ou dans le cadre de formations de l’ Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) ou de l’Union Européenne pour y exposer le droit français ou Européen des brevets.
 
Et la vie extraprofessionnelle ?
 
Ma vie ne s’est pas cependant arrêtée à l’activité professionnelle et je pense que mes années à Matzenheim en sont la cause.
 
Dés mon retour à Brumath, j’ai été sollicité par le curé de la paroisse pour lancer le scoutisme, puis la création d’un groupe vocal, d’un journal local, la mise en place d’animation pour jeunes.
 
Après mon départ pour Paris en 1973, répit de quelques années par un passage à Antony avant de déménager pour Verrières le Buisson en 1977, où le baptême de ma fille m’amène en contact avec le monde associatif. Ce fut le Conseil Paroissial, le Comité de Jumelage, la présidence du Club d’athlétisme. En 1982 je suis sollicité par l’équipe Municipale et rentre au Conseil Municipal pour m’occuper de la Jeunesse et des Sports, pendant 3 mandats, maire adjoint depuis 1989, je suis en charge aujourd’hui de la vie associative, de la culture et des grandes manifestations.
 
C’est dans le cadre de mes attributions au niveau de la Jeunesse que j’ai été amené à mettre en place des actions originales visant à impliquer les jeunes. Le projet le plus marquant a été « l’Acte Vert », un contrat moral entre la ville et les jeunes par lequel les jeunes s’engagent à tenir compagnie à une personne âgée 3 heures par semaine sur une année, la ville finançant un voyage en été avec une partie humanitaire. Cette action a été le catalyseur d’un engagement de l’ensemble de la population de la ville pour le Burkina Faso. Depuis cette époque, près de 10000 arbres plantés, 2 dispensaires, 4 puits, des maraîchages et une école regroupant aujourd’hui 250 élèves
 
Dans toute cette action publique, j’ai toujours essayé de privilégier des actions mobilisatrices de la population de la ville visant à se faire rencontrer les habitants autour de projets communs, au-delà des sensibilités de chacun.
 
Et ta vie personnelle :
 
Marié depuis 1971 avec Michèle, nous avons 2 enfants Franck (policier) aujourd’hui père d’un petit Quantin et Véronique infirmière, actuellement au Québec.
 
Et que représente pour toi Matzenheim ? Mes 6 années à Matzenheim passées au Juvénat, m’ont je pense appris le sens de l’engagement vis-à-vis des autres et la faculté de faire la part des choses en prenant des moments de recul. L’expérience des retraites annelles est à mon sens déterminant.
 
Peux-tu nous relater une anecdote à propose des frères?
Un fait amusant : Ce fut au FEC, nous avons eu un soir l’idée de fêter un anniversaire dans ma chambre. Vers 2 heures du matin nous lançons des pétards de la fenêtre du dernier étage. Nous avions oublié que le frère Médard dormait en dessous. De sorte que tout à coup nous entendons des coups à la porte. C’est le frère Médard en robe de chambre, qui nous informe que nous sommes exclus.
Deux jours après l’incident, je le croise en m’excusant et en lui demandant ce qu’il en est. Il m’explique, qu’il était en plein rêve sur un paquebot, et qu’au moment des explosions des pétards, il a cru que le bateau coulait….Ce fut la fin de l’incident !