Yvan Scherer (1982-1988)

La promotion d'un homme de mission
Pompier dans l'âme, le lieutenant Yvan Scherer a été nommé adjoint au chef de l'Unité territoriale d'Erstein. Il secondera le lieutenant Anne Burkard, aux commandes des soldats du feu.
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Cela se voit au premier regard, Yvan Scherer est un homme de rigueur. Du sérieux, beaucoup de sérieux, et ce n'est pas le fruit du hasard car Yvan est pompier. Ses rangers, il les porte à merveille. C'est sûr, il a trouvé chaussure à son pied. Dans la vie, puisqu'il est marié et « père d'un enfant et demi », se plaît-il à dire, pour annoncer fièrement l'arrivée de sa fille au mois d'août. Dans sa carrière et sa passion aussi, son chemin est tout tracé.
Un saut chez les prestigieux pompiers de Paris
 « Cette passion m'est venue à 11 ans, lorsque mes parents m'ont inscrit à l'école des JSP (jeunes sapeurs-pompiers) de Benfeld ». Après quoi, il devient volontaire dans sa commune natale de Matzenheim, histoire d'avoir une activité, comme les jeunes de son âge. « De fil en aiguille, j'en ai fait mon métier », poursuit-il.
 Il fait des vacations de douze heures au Conseil de l'Europe, ce qui lui vaut des jours de récupération. Yvan consacre alors une partie de son temps libre aux pompiers, volontaires cette fois, ceux de l'Unité territoriale (UT) d'Erstein, depuis 1996. Depuis peu, il est devenu adjoint au chef de l'UT, Anne Burkard.
 Avant d'être ancré dans son travail strasbourgeois et dans son volontariat ersteinois, Yvan a fait un saut chez les prestigieux pompiers de Paris. Pendant un an qui devait lui permettre de tenter le concours de pompier professionnel. « Mais la vie parisienne ne me plaisait pas, je n'ai pas fait ce concours et c'est là que j'ai appris qu'on cherchait des pompiers au Conseil de l'Europe, sur concours », explique-t-il.
 Caporal en 1993, Yvan Scherer va gravir les échelons pour passer sergent (1999), adjudant (2004), puis lieutenant en 2009. Que de promotions ! Yvan ne voit là aucun honneur. « J'ai évolué grâce à des stages. Vous savez, je ne suis pas un homme d'ambition, mais un homme de mission ». Et sa mission à l'UT d'Erstein n'est pas forcément simple  : « Il faut veiller à ce que les véhicules sortent », résume le lieutenant. En cas d'alerte, quel que soit le motif, une des quatre équipes d'astreinte ou de garde doit se rendre au centre et porter secours à qui en a besoin. Il faut un effectif minimum pour chaque véhicule, le tableau des gardes doit être tenu à jour, au sapeur près. « Cela fait beaucoup de gestion administrative », avoue Yvan. Il est aussi chef de groupe, l'un des quatre qui sont en poste. Si deux véhicules de l'UT d'Erstein « décalent  » - (partent sur une même opération, ndlr) -, le chef de groupe se rend sur le terrain pour superviser les opérations de secours.
Beaucoup de sport : du squash, du VTT, de la course à pied et de la natation
 Pas question pour lui de rester dans un bureau : « Je fais beaucoup de sport : du squash, du VTT, de la course à pied et de la natation, à la piscine d'Erstein ». Soit tous les ingrédients nécessaires aux triathlons, auxquels il participe fréquemment. Ce mois-ci, Yvan participera à une épreuve à Pont-à-Mousson, fin mai, il sera à Obernai.
 Ce défoulement physique, Yvan en a besoin. Dans une carrière de sapeur-pompier, il y a des interventions difficiles. Se vider est alors essentiel. « Nous avons besoin aussi du soutien de nos familles, tout en les préservant de ce que nous vivons, insiste Yvan. On leur doit une fière chandelle ». Le papa d'Yvan était pompier. Le lieutenant de 36 ans a suivi ses traces, désireux « d'être utile, de se sentir utile à quelque chose, de faire avancer les choses, de rendre service ». Une mission qui passe par le collectif, en assurant la pérennité du centre de secours d'Erstein. « On n'est pas immortel », rappelle le lieutenant. Dès que les cartons seront ouverts au futur centre de secours - à la sortie d'Erstein vers Nordhouse -, Yvan Scherer lancera une campagne de recrutement. Pour que d'autres soient dans le feu de l'action. Avec un peu d'ambition, et beaucoup de missions.
N.K.
DNA Édition du Dim 3 mai 2009
 

Cela se voit au premier regard, Yvan Scherer est un homme de rigueur. Du sérieux, beaucoup de sérieux, et ce n'est pas le fruit du hasard car Yvan est pompier. Ses rangers, il les porte à merveille. C'est sûr, il a trouvé chaussure à son pied. Dans la vie, puisqu'il est marié et « père d'un enfant et demi », se plaît-il à dire, pour annoncer fièrement l'arrivée de sa fille au mois d'août. Dans sa carrière et sa passion aussi, son chemin est tout tracé.
Un saut chez les prestigieux pompiers de Paris
 « Cette passion m'est venue à 11 ans, lorsque mes parents m'ont inscrit à l'école des JSP (jeunes sapeurs-pompiers) de Benfeld ». Après quoi, il devient volontaire dans sa commune natale de Matzenheim, histoire d'avoir une activité, comme les jeunes de son âge. « De fil en aiguille, j'en ai fait mon métier », poursuit-il.
 Il fait des vacations de douze heures au Conseil de l'Europe, ce qui lui vaut des jours de récupération. Yvan consacre alors une partie de son temps libre aux pompiers, volontaires cette fois, ceux de l'Unité territoriale (UT) d'Erstein, depuis 1996. Depuis peu, il est devenu adjoint au chef de l'UT, Anne Burkard.
 Avant d'être ancré dans son travail strasbourgeois et dans son volontariat ersteinois, Yvan a fait un saut chez les prestigieux pompiers de Paris. Pendant un an qui devait lui permettre de tenter le concours de pompier professionnel. « Mais la vie parisienne ne me plaisait pas, je n'ai pas fait ce concours et c'est là que j'ai appris qu'on cherchait des pompiers au Conseil de l'Europe, sur concours », explique-t-il.
 Caporal en 1993, Yvan Scherer va gravir les échelons pour passer sergent (1999), adjudant (2004), puis lieutenant en 2009. Que de promotions ! Yvan ne voit là aucun honneur. « J'ai évolué grâce à des stages. Vous savez, je ne suis pas un homme d'ambition, mais un homme de mission ». Et sa mission à l'UT d'Erstein n'est pas forcément simple  : « Il faut veiller à ce que les véhicules sortent », résume le lieutenant. En cas d'alerte, quel que soit le motif, une des quatre équipes d'astreinte ou de garde doit se rendre au centre et porter secours à qui en a besoin. Il faut un effectif minimum pour chaque véhicule, le tableau des gardes doit être tenu à jour, au sapeur près. « Cela fait beaucoup de gestion administrative », avoue Yvan. Il est aussi chef de groupe, l'un des quatre qui sont en poste. Si deux véhicules de l'UT d'Erstein « décalent  » - (partent sur une même opération, ndlr) -, le chef de groupe se rend sur le terrain pour superviser les opérations de secours.
Beaucoup de sport : du
squash, du VTT, de la course
à pied et de la natation
 Pas question pour lui de rester dans un bureau : « Je fais beaucoup de sport : du squash, du VTT, de la course à pied et de la natation, à la piscine d'Erstein ». Soit tous les ingrédients nécessaires aux triathlons, auxquels il participe fréquemment. Ce mois-ci, Yvan participera à une épreuve à Pont-à-Mousson, fin mai, il sera à Obernai.
 Ce défoulement physique, Yvan en a besoin. Dans une carrière de sapeur-pompier, il y a des interventions difficiles. Se vider est alors essentiel. « Nous avons besoin aussi du soutien de nos familles, tout en les préservant de ce que nous vivons, insiste Yvan. On leur doit une fière chandelle ». Le papa d'Yvan était pompier. Le lieutenant de 36 ans a suivi ses traces, désireux « d'être utile, de se sentir utile à quelque chose, de faire avancer les choses, de rendre service ». Une mission qui passe par le collectif, en assurant la pérennité du centre de secours d'Erstein. « On n'est pas immortel », rappelle le lieutenant. Dès que les cartons seront ouverts au futur centre de secours - à la sortie d'Erstein vers Nordhouse -, Yvan Scherer lancera une campagne de recrutement. Pour que d'autres soient dans le feu de l'action. Avec un peu d'ambition, et beaucoup de missions.
N.K.
Édition du Dim 3 mai 2009