Le capitaine Albert Littolff (1922-1923)

Le Capitaine ALBERT LITTOLFF (1923-1926)
 
Sur le quai Kropstkine, à Moscou, une plaque porte le nom des 42 pilotes de l’escadrille “NORMANDIE-NIEMEN” qui, au plus fort de leur jeunesse, sont morts pour que nous vivions libres. Parmi eux, le Capitaine ALBERT LITTOLFF. -
Né à Cornimont, dans les Vosges, le 23 octobre 1911, il fut breveté pilote à l’âge de 19 ans et il s’engagea dans l’Armée de l’Air. Des juin 1940 il gagna l’Angleterre et contraignit la Luftwaffe à baisser pavillon. A l’honneur des pilotes de chasse, nous devons ces célèbres paroles de Winston Churchill:
“Jamais dans l’Histoire tant d’hommes n’auront dû autant à si peu d’entre eux”. Albert Littolff est un des premiers à être fait «Compagnon de la Libération » par le Général DE GAULLE.
En 1941, avec le Commandant Tulasme, il met sur pied une petite unité : le groupe de chasse Normandie, d’abord stationné au Liban, pour rejoindre ensuite les unités combattan­tes de l’UNION SOVIETIQUE. Dès le 5 avril 1943, le groupe “Normandie” remporte ses premières victoires : le capitaine Littolff possède le plus beau palmarès du groupe.
 Le 10 juillet, c’est l’offensive d’OREL. Le 16 juillet, à 16 heures, le Capitaine LITTOLFF devait s’envoler pour la dernière fois ; ce jour-là le journal de marche du groupe “Normandie” s’achève par ces mots : “Le Capitaine Littolff, le sous-lieutenant Castelain et le sous-lieutenant Bernanon ne rentrent pas. Les recher­ches entreprises dès le lendemain n ‘ont pas permis de connaître leur sort.” Malgré ses lourdes pertes, le groupe devait survivre glorieusement et participer à la victoire finale.
Ce n‘est que 17 ans après, dans la région de KHATIONKI qu’un paysan russe découvrit les restes du Capitaine et de son avion. Son corps est alors inhumé au carré militaire du cimetière militaire de Mar­seille.
En 1987, son frère Yvan (1925-1926), célèbre pilote d’essai, a dévoilé une stèle sur la Base Aérienne 902 de Contrexéville qui porte maintenant son nom. Il avait totalisé 2046 heures de vol, 371 heures en combat aérien et 218 missions de guerre. Après ses nombreuses décorations et 3 citations, il avait toujours préféré le surnom que lui donnaient ses camarades. Reconnaissant son patriotisme, son intransi­geante bravoure et son comportement d’ascète, ils l’appelaient “le SAlNT”.
Albert LITTOLFF était domicilié à Sand avec ses parents où son père était Directeur de la filature. Il était élève au COLLEGE DE MATZENHEIM de 1923 à 1926.

 
Ses citations et décorations
 Citations à l’ordre de l’armée (F.A.F.L.):
« Pilote de chasse d’un grand courage, du 10 au 25 avril, a participé à toutes les missions de son unité, mitraillant les convois, est rentré de ces attaques avec son avion criblé de balles et d’éclats. Au cours de nombreux combats aériens, a abattu 3 avions ennemis, ce qui porte à 9 le chiffre des avions, abattus officiellement par ce pilote ».
La présente citation comporte l’attribu­tion de la croix de la Libération. Ordre du 28.04.1941 du général d’armée Catroux.
        Citation à l’ordre de l’armée (F.A.F.L.):
« Pilote admirable qui joint une expé­rience consommée de la lutte aérienne, des qualités manoeuvrières remarquables. Vient d’ajouter trois avions ennemis à son actif, ce qui porte à dix le chiffre total de ses victoires ».
La présente citation comporte l’attribu­tion de la croix de guerre avec palme. Ordre du 22 juin 1941 du commandant en chef les F.A.F.L.
  Lettre de félicitation du ministre de l’Air le 01.05.1938.
Décorations:
 Médaille militaire, le 24.06.1940 (arrêté du 12.10.1940, application du décret du 05.09.1939).
 Croix de guerre avec palmes(27.05.1940, 28.05.1940, 22.06.1941).
 Croix de guerre avec étoile de vermeil (ordre général n° 45 du 08.06.1940).
 Médaille coloniale avec agrafe Llbye (ordre n° 15 du 27.05.1942).
 Compagnon de la Libération (décret du Caire du 21.06.1941).
 Chevalier de la couronne d’Italie (1934).
 Croix de guerre tchèque.
 Ordre de la grande guerre patriotique 1” degré (U.R.S.S.) le 2 juillet 1943.